Une explosion de la population diplômée sur les 15 dernières années
Dans un pays développé comme le nôtre, seuls 27,1% de la population ont obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur, tandis que près d’un tiers (32,2%) n’ont aucun diplôme. Cette situation soulève des questions importantes sur l’éducation.
Au cours des 15 dernières années, on observe une nette diminution de la population non diplômée. Cette baisse est liée à l’effet générationnel. En effet, la moitié des personnes de plus de 65 ans n’a obtenu aucun diplôme. À cette époque, le système éducatif n’était pas aussi valorisé qu’aujourd’hui pour l’accès au travail.
Par exemple, le phénomène le plus marquant est l’augmentation vertigineuse de la population ayant obtenu le BAC ou un diplôme d’enseignement supérieur (respectivement +48% et +66% entre 1999 et 2013). Cette tendance reflète une évolution remarquable de notre système d’éducation.
Une concentration des diplômés de l’enseignement supérieur dans les grandes villes
Sur le territoire national, la population diplômée se concentre sans surprise dans les grandes villes. Cependant, l’écart avec les petites villes est frappant. Les villes de plus de 100 000 habitants comptent une population diplômée de l’enseignement supérieur deux fois plus importante que dans les villages. L’éducation semble jouer un rôle déterminant dans cette répartition.
L’Ouest de la région Île-de-France affiche le taux le plus élevé de diplômés de l’enseignement supérieur, avec 57 % à Paris, 49 % dans les Hauts-de-Seine et 41 % dans les Yvelines. La Haute-Garonne (38 %), le Val-de-Marne (35 %) et le Rhône (35 %) suivent de près.
En fin de compte, une hausse significative du niveau de diplômes ne suffit pas à réduire le taux de chômage. D’autres facteurs sont nécessaires pour infléchir cette courbe, et l’éducation seule ne peut tout résoudre.
L’orientation reste le maître mot pour aiguiller notre jeunesse vers des filières qui offrent des débouchés. Les efforts des pouvoirs publics en formation continue visent à orienter les forces vives vers les besoins en recrutement. Cela reflète leur volonté d’adapter la main-d’œuvre aux exigences du marché, en mettant l’accent sur une meilleure éducation.